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Myself is not enough
2019.09
co-directed with Ninon Lizé Masclef.
interactive video installation
with one-way mirror, screen, camera and computerQuand le spectateur s’approche du miroir, une voix vient à sa rencontre et lui propose de jouer à un jeu.
Alors que Narcisse se noie dans son image et que la reine fait tout pour être la plus belle du royaume (mirror, mirror on the wall, who's the fairest of them all ?). Le spectateur trouvera t il la réponse à cet imposant dispositif ?
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scénario pour 7 inconnus
2017.10
Lecture participative de 20 minutes
au Centre d'art Contemporain - La traverse
pour le festival Le bruit des choses oubliées
organisé par Aziyadé Baudouin-TalecQuel est le terme approprié aux personnes venant voir une performance ; spectateur, pour l'aspect spectaculaire ; public, pour ne pas prendre de risque ; visiteur, qui a pour vocation de repartir ; auditeur/écouteur ou regardant/regardeur, qui délimite bien leur fonctions ; il y a aussi curieux, pour donner un peu d’excentricité ou bien ; témoin, qui est là pour constater. Il est évident, que dans une société marchande, celui qui "fait" de celui qui "utilise" doit être bien séparé ; il y a celui qui gagne l'argent et celui qui dépense.
Freinet écrivait en 1964 dans ses invariants pédagogiques :
« La voie normale de l’acquisition n’est nullement l’observation, l’explication et la démonstration, processus essentiel de l’École, mais le tâtonnement expérimental, démarche naturelle et universelle ».
« Les acquisitions ne se font pas comme l’on croit parfois, par l’étude des règles et des lois, mais par l’expérience. Étudier d’abord ces règles et ces lois, en français, en art, en mathématiques, en sciences, c’est placer la charrue devant les bœufs. »
Si — La pédagogie active a pour objectif de rendre la personne acteur de ses apprentissages, afin qu'il construise ses savoirs à travers des situations de recherche. — il est peut être une voie qui propose aux témoins de s’émanciper de leur passivités. -
tablo fari kastoroj (le tableau du faire des castors)
2017.08
Installation vidéo présenté à la galerie Thaddaeus Ropac.
Sur un échafaudage fragile, 2 castors parlent en espéranto,
l'un doute de l'entreprise qu'ils sont en train de mener …Technique : dispositif incluant une construction fragile et deux systèmes audiovisuelles.
Médiums : bois, peinture pour tableau noir, feutre effaceur.
Dimensions : 4m. de longueur sur 2m. de largeur sur 4m. de hauteur.
Article de Maxence Alcaldedifférentes pistes de lecture :
Avant d'être un médiocre dessin animé, Père Castor à commencé sa carrière comme personnage principal d'une collection de livret peu cher destiné à tout les enfants. Créé dans l'entre-deux-guerres par Lida Durkidova et Paul Faucher, en rupture avec l'institution traditionnelle, ils suivent le courant de la pédagogie active qui fleurit dans de nombreux pays.
Mélange simple des langues indo-européenne, cela fait plus d'un siècle que l'espéranto existe. Elle aurait pu devenir la langue universelle, mais malgré des regroupements de visionnaires qui entretiennent le dialecte dans la plupart des capitales du monde, elle reste le langage d'un fantasme humaniste. -
internet est éternel
2013.10
site internet participatif et narration interactive et sonore.
Serveur, ordinateur, capteur ultrason, enceintes.
Production : LeFresnoy, Studio National des Arts Contemporains.L’installation Internet est éternel s’articule en deux temps : une installation interactive ; et un site internet. L’objet installé dans l’exposition est un serveur, une boite noir. Il récupère dans une base de données des enregistrements audio transmis par le biais du site internet et les rediffuse dans l’exposition. Plus le spectateur s’approche du Monolithe noir plus le son est intense. Dans des conditions optimales ; dans un espace isolé, à partir d’un certain moment, le son devient tellement violent qu’il empêche la personne d’aller au contact de l’objet.
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thinkTank
2012.10
Narration interactive, programme informatique.
Production : LeFresnoy, Studio National des Arts Contemporains.Pénétrer dans ThinkTank, c’est avant tout entrer dans deux types d’espaces. Celui d’une cabine confinée qui est le début philosophique et matériel de l’œuvre, mais également son ossature retenant la chair de son message : un espace virtuel et labyrinthique plus ample que son hôte. L’installation procède, en premier lieu, d’une dialectique de l’évasion et de l’enfermement. De ce premier paradoxe naît une angoisse, celle qui surgissait des Prisons de Piranèse où des lieux gigantesques s’embrassaient furieusement d’un simple regard posé sur une feuille A4. Ces gravures furent elles aussi des espaces virtuels avant d’être des exemples sur la base desquels nous érigeâmes nos prisons modernes. Le vertige de ces architectures abyssales est doublé par leur caractère prophétique. L’homme dépassé jadis par la nature l’est maintenant par ce qu’il a créé.
Cet espace, le spectateur le découvre assis face à un ordinateur. Après quelques questions éliminatoires, il est invité à pérégriner de zone en zone dans ce dédale, croisant Robert Filliou au hasard des impasses (entre autres surprises), pendant que défile sur l’écran une série de phrases, des souvenirs que semble nous raconter directement une machine qui transgresse les limites de l’intelligence artificielle. L’ordinateur est un simulacre du cerveau, une prothèse aurait dit Daniel Dezeuze, mais jusqu’à quelle mesure est-il capable de se substituer à la pensée ? Peut-il feindre l’émotion ou la curiosité ? L’homme dépassé jadis par sa création l’est maintenant par sa créature.
Avec ThinkTank, Félix Ramon nous fait nous interroger sur qui, de l’homme ou de la machine, est le maître ou l’esclave. L’artiste lui, s’en amuse, subsumant ces deux états dans son rôle de marionnettiste.
Thomas Coquelet -
textEdit
2011.10
Performance
Ordinateur et vidéoprojecteur.
J’écris un texte sur un logiciel de traitement de texte en plein écran, le texte est directement transposé en projection.
Cette performance commente les évènements se déroulant autour du dispositif. Le texte décrit les actions en cours, ajoute des personnages imaginaires et dérive vers d’autres temps.
*“il n’arrive plus à dormir le soir.
On lui avait pourtant dit de ne pas chercher dans cette direction.
Qu’il allait perdre des choses en route.
Mais il n'écoute personne, il le savait pourtant, il était prévenu.
Maintenant, dans la nuit, lorsque ses yeux brûlent de fatigue,
il essaye de se coucher et de laisser aller son corps épuisé, mais rien n’y fait.Il n’a pas pu s’empêcher de taper, il lui fallait une réponse.
Tristement, il accumulait le manque, rien ne résonnait plus,
il pensait n’avoir plus besoin d’écho.
[...]
et elle chuchote encore, je l’écoute avec difficulté,
elle va encore recommencer à crier ... je le sens.
Il pense qu’il va pouvoir les corrompre
les manipuler et leur donner l’envie de faire des choses qu’ils n’auraient jamais osé faire avant.
– Oh oui ! disait-elle. mais elle ne se relèverait jamais de cette sale histoire.
Mais cette conne, elle criait bien fort.”*